jeudi, octobre 28, 2010

Vie orangée

Ça fait déjà un moment que j'ai écris ici. Avec le travail et la vie qui continue, j'avance et je laisse couler les moments comme ils sont... pas toujours besoin d'écrire.
L'automne se laisse tirer par l'hiver, des arbres presque nus devant ma fenêtre, quelques feuilles orangées, et je traîne encore ma chevelure orange pour garder un peu de soleil dans les jours coincés dans un bureau...

Un peu de lecture, dont L'Amant de Marguerite Duras... un classique un peu dur à comprendre, une jeune fille en Indochine qui se laisse prendre par un millionnaire chinois juste pour jouir, sans amour, pour oublier le frère violent, la mère malheureuse, prise dans des fantasmes étranges et plusieurs constats sur la vie, l'amour, la prostitution déguisée, et ces amants qui ne cessent jamais d'aimer...

Elle préfère les voyous...

samedi, août 14, 2010

Question de mots

Vous allez me trouver maniaque avec Arcade Fire, mais je me suis acheté aujourd'hui leur nouvel album - enfin! Un excellent album, jusqu'à présent il y a seulement rococo que je saute, je sais pas pourquoi mais moi le mot rococo ça me fâche, me semble que ça se dit mal, surtout dans une chanson... j'imagine que la chanson ne serait pas si mal sans se mot là, quoique je ne suis pas folle des sonorités baroques.

Et puis voilà, encore une fois, les chansons d'Arcade Fire ont le don de me bouleverser. C'est insidieux, je ne m'en rends pas compte, et puis voilà je suis mélancolique. Le nouvel album s'intitule The Suburbs. J'ai passé plus des trois-quart de ma vie en banlieue, j'ai toujours dit que la banlieue c'est moche, que des maisons et du béton, mais en même temps je me trouve parfois typiquement banlieusarde, au sens que je n'aime pas la frénésie de Montréal - ce qui explique que j'adore une ville comme Sherbrooke, à la fois pratique, vivante et juste assez paisible.
La banlieue ce n'est pas paisible à mes yeux. C'est les trains qui passent et qui font bouger la maison. C'est les courses de char dans la rue. C'est les voisins qui crient sur leur deck de piscine. C'est la tondeuse à l'heure du souper, la scie à chaîne, le taille-bordure, le taille-haie, le filtre à piscine, l'arrosage abusif, le lave-auto, les livraisons du dépanneur, les jeunes qui niaisent devant le tim hortons et le souvenir d'une épicerie, des paniers d'épiceries et des emballeurs qui venaient porter les paquets aux voitures. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu cela, c'est comme les laitiers et les livreurs de pain, c'est en voie d'extinction.

Je m'ennuie un peu ce soir. Je pourrais lire, mais... bah je sais pas. J'ai fini des revues qui traînaient, j'ai éliminé de vieux vêtements, j'ai fait du lavage, j'ai regardé les nouvelles, le plafond, des sites webs dont je me fous, le monde grouiller dans la fourmillière des réseaux sociaux, et j'ai trouvé que tout cela ressemblait fort au temps de ma vie où je chattais tous les soirs au lieu de faire mes travaux, dans un monde virtuel qui devient de plus en plus la réalité. Je me trouvais accroc à l'ordinateur, mais maintenant ça veut dire quoi? Je n'ai pas de téléphone avec Internet, est-ce que je dois me considérer comme ariérée? Non, je ne crois pas. Je magasinais cet après-midi, et je me suis dit à un moment donné qu'on essayait vraiment dans la vie de nous vendre une foule de trucs dont on n'a pas nécessairement besoin - on nous fait accroire qu'on en a besoin. Et le pire, c'est que j'étudie dans ce monde qui fabrique le besoin et le consentement des consommateurs. Ça c'est pas moi qui l'a dit, c'est Edward Bernays, fondateur des relations publiques et auteur de nombreux livres dont Propaganda. Le nom dit tout: relations publiques, c'est juste un beau mot pour parler de propagande. Mais je n'en parlerai pas davantage, lisez par vous-mêmes, c'est un essai qui en vaut la peine - ou bien lisez Noam Chomsky pour une critique de ce beau système...

Tant qu'à être dans les mots, je vous laisse avec un extrait d'un truc que je commence à travailler, je ne trouve pas que c'est mon genre, mais bon:

Je cherche ton visage parmi les rayons
comme un vent
un Mistral glissant sur ma joue
dans un fracas à fendre le coeur
mais c'est bien Baudelaire (beau de l'air)quand je ne respire pas
perdue dans tes champs de virgules et tes Prévertigineux
des préfaces qui frappent à la gueule
et qui n'ont Ducharme que les yeux fermés
les aveugles entrelacés
aux personnages Camuse la foule affairée
Ma muse à moi vit entre les lignes que je n'ai pas écrites

mercredi, août 04, 2010

Espace

Je sors d'une rencontre je n'oserai pas dire enrichissante mais à tout le moins éveillante. Je ne sais pas pourquoi mais la notion d'espace paraît obsédante de ces temps-ci - dans mes lectures, dans ma vie. Quel est l'espace que je m'accorde? Mais c'est quoi avoir un espace?

J'aurais envie de voyager. C'est une pensée plutôt récurrente de ces temps-ci. C'est peut-être parce qu'elle est récurrente que je n'arrive pas à la faire partir...

Je cherche une fenêtre dans ma tête quand j'aimerais m'évader, mais je ne pense à rien j'ai le sommeil lourd et parfois j'ouvre les yeux la nuit et j'ai peur de ne plus me retrouver, que je me sois perdue à travers les spasmes du rêve, que j'aie trop rêvé et que maintenant je ne pense plus à rien, je ne pense plus rien, je suis absente de mon regard et je cherche une fenêtre, une fenêtre pour me raccrocher à son cadre et être mieux définie, une fenêtre pour voir le soleil et courir m'y réfugier, brûlée mais au fond intacte, plus qu'avant, en sachant ce que je veux de ma vie et quel chemin est le bon, ne plus croire que les plaisirs du quotidien peuvent cohabiter avec le café et le neuf à cinq, tourner la page sur un avenir que je n'ai jamais vraiment vu, sans douleur ni regret, trouver une fenêtre dans ce monde qui n'est pas le mien faute d'avoir su quel était vraiment le plan initial, l'origine de ce vide démolissant, glissant entre mes doigts faute d'avoir su le détecter, mais je garde espoir que le jour n'est pas encore au bout du rouleau et que le paysage n'en sera pas trop affecté.

jeudi, juin 10, 2010

Arcade Fire en chair et en électricité

J'ai été voir mardi soir dernier au Théâtre Granada probablement le meilleur show de ma vie, celui d'Arcade Fire (à l'exception peut-être de mes deux shows des Dresden Dolls, mais encore là c'était moins intense quoiqu'aussi extatique). Le groupe présentait en primeur son nouvel album, The Suburds, qui va sortir au Canada uniquement le 3 août prochain. J'ai vraiment hâte de réentendre les chansons, parce qu'ils en ont joué plusieurs, dont trois qui m'ont littéralement absorbée: ça sent le très bon album, j'ai même envie de me le procurer en pré-vente, j'ai jamais fait cela, c'est dire!

Le spectacle en soi, c'était magique, magistral, absolument électrifiant. Je manque d'adjectifs pour rendre le sentiment que j'ai eu pendant cette heure et demie d'exaltation musicale. Régine Chassagne qui exulte en chantant Haïti, une interprétation survoltée de Neighborhood 1 (Tunnels), Neighborhood 3 (Power out) qui enchaîne vers Rebellion Lies avec le drap blanc qui bat sur la caisse claire (il me semble qu'on appelle cela ainsi) comme dans le vidéo clip (!!!), que je vous joint ici:



No cars go, Intervention, Keep the Car Running, pleins de nouvelles tounes dont j'ignore le titre, et une finale survoltée avec Wake Up: j'en aurais pris encore! En plus, tout le groupe avait l'air tellement dedans, plein d'énergie et heureux d'être de retour sur scène, ça se sentait, ça vibrait partout dans la salle: même ma bière dans mon verre tremblait au rythme des décibels. On est sorti de là assourdi, mais terriblement heureux.

Dire que j'avais hésité à m'acheter un billet!

PS: Pour vous donner un avant-goût, jusqu'à présent, ma nouvelle chanson préférée, c'est Ready to Start: http://www.youtube.com/watch?v=joAvs3o6Vwg :D

dimanche, mai 23, 2010

Construire au-delà de la poésie

La Nuitte de la poésie, c'était super. J'ai préféré le voyage à la nuit en tant que tel: un peu trop de poètes monocordes, un peu trop de gens saouls, mais quand même de la littérature à plus soif, un moment à vivre au moins une fois. J'ai même, avec mes collègues sherbrookois, prononcé une ode au Madrid. De quoi vous rendre fou!

Sinon, et bien beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis. Je ne me suis pas qualifiée pour la finale de slam. J'en ai braillé une shot. Avec le recul, je me rends que j'avais accordé trop d'importance dans ma vie à quelque chose qui devrait être un plaisir, et non une fuite. À force de focuser sur le slam, j'ai oublié que c'était une game que je ne controlerai jamais. Peu à peu, je lâche prise, je m'en fais moins avec la question, peut-être l'an prochain, sinon tant pis, il y a d'autres choses dans la vie, le soleil, la musique, les amis, l'amour...
le bonheur, ça se construit, faut juste que je parte sur les bonnes fondations.

mercredi, avril 28, 2010

Carpe Diem

Je suis en train d'acheter un nom de domaine et un hébergement pour un site web que je vais faire dans le cadre de mon cours de production multimédia. En fait, je suis plutôt en train d'attendre la suite du cours. Un peu long comme processus, mais en même temps c'est utile à savoir.

Changement de sujet: j'ai aucune envie de véritablement parler de cela ici, même si ça me parait assez utile et formateur comme projet.

Plus que quelques jours avant mon départ pour le Saguenay. Je vais participer à la Nuitte de la poésie au Saguenay (et non je ne fais pas une faute de frappe, ça s'écrit vraiment comme ça). J'arrête pas d'en parler à tout le monde, je suis full énervée, je suis certaine que j'en suis vraiment fatiguante, mais bon je profite des moments de bonheur que je peux trouver.

L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour ça que le présent nous échappe.
-Gustave Flaubert

dimanche, avril 18, 2010

Jam et musique organique

Juste pour Le musicien, je vous partage deux chansons que j'adore dans lesquelles l'orgue est absolument vibrant! Arcade Fire est pour moi un must musical. Les deux chansons sont tirées de l'album Neon Bible.





J'ai vraiment passé un excellent moment avec lui et Nébuleux lors du jam improvisé vendredi pour amasser de l'argent pour l'accueil Poirier. J'aimerais avoir des talents de musicienne, ou avoir une belle voix, mais je vais me contenter de slamer, ce qui est déjà très bien comme ça.
Vivement un autre jam comme celui-là cet été!!

Notons en passant que j'ai reçu pour ma fête (bien qu'elle soit uniquement dans un mois jour pour jour) le dernier album de Karkwa. Je l'écoute présentement, et ça s'annonce superbe! À suivre...

PS: Je n'oublie pas...